Développement Comment les données communautaires alimentent des services sociaux plus intelligents au Québec Mohamed Hamad Développement 5 mins read 7 Avr 2025 Voir ce qui manque : Pourquoi les données locales sont importantes Il est difficile de résoudre des problèmes que l’on ne voit pas—et encore plus difficile de plaider pour un changement sans données pour appuyer ses arguments. Pour les organisations de première ligne qui travaillent au sein des diverses communautés du Québec, la mission est personnelle. Mais bien faire le travail signifie souvent naviguer entre des ressources limitées, des besoins croissants et des démographies complexes—avec peu d’outils pour mettre en lumière les lacunes. Cela est en train de changer. En collaboration avec le Réseau communautaire de santé et de services sociaux (CHSSN), nous, chez Third Wunder, avons co-développé une application de cartographie sécurisée et à accès restreint, conçue spécifiquement pour les prestataires de services. Elle aide les organisations à visualiser où les services de santé et sociaux existent, où ils n’existent pas, et qui est laissé pour compte. L’objectif ? Transformer des données fragmentées en une vision collective—et cette vision collective en actions communautaires mesurables. Voici ce que cette expérience nous a appris. Transformer l’intuition en insight Les organisations communautaires sont profondément connectées aux réalités du terrain. Elles savent où le soutien est nécessaire. Mais elles n’ont pas toujours eu les outils pour quantifier ce qu’elles voient et vivent. C’est là que ce type de cartographie devient puissant. En superposant des données démographiques localisées aux emplacements des services, les organisations peuvent transformer leur intuition en insight. Elles peuvent montrer ce qu’elles savent—et pas seulement le dire. Cela compte lorsqu’il s’agit de plaider une cause, de bâtir des partenariats ou de planifier les prochaines étapes. Plaider sa cause : Des demandes de subvention basées sur des données Nous avons vu de première main à quel point il est difficile pour les organisations qui font un travail vital d’accéder à des financements. La vérité est que l’impact seul ne suffit souvent pas. Les bailleurs de fonds veulent du contexte. Ils veulent des chiffres. Ils veulent savoir que le travail atteint les personnes qui en ont le plus besoin. Avec l’outil de cartographie, les prestataires de services peuvent désormais appuyer leurs propositions avec des preuves. Ils peuvent pointer de véritables lacunes, de véritables besoins et de véritables opportunités—ancrés dans des données spécifiques à la région qui résonnent auprès des agences de financement. Concevoir avec intention et inclusion Travailler avec le CHSSN a renforcé quelque chose que nous voyons dans tout le secteur à but non lucratif : l’impact grandit lorsque les services reflètent les communautés qu’ils sont censés servir. Les données de cartographie invitent à la réflexion. Les programmes atteignent-ils les minorités linguistiques ? Les services pour les jeunes sont-ils réellement accessibles aux jeunes ? Qui est laissé pour compte—et pourquoi ? Les organisations peuvent utiliser l’outil non seulement pour valider leur direction, mais aussi pour remettre en question leurs hypothèses. C’est ainsi que l’équité prend racine—dans les détails. Renforcer les connexions grâce à une visibilité partagée Les données ne vous aident pas seulement à regarder vers l’intérieur. Elles vous aident à regarder autour. Lorsque les prestataires de services peuvent voir ce que font les autres dans leur région, cela ouvre la porte à des partenariats stratégiques. Cela révèle des chevauchements, des lacunes et des possibilités de coordination. Déjà, nous entendons des histoires d’organisations explorant des programmes partagés ou co-localisant des services grâce à ce que la carte a révélé. C’est le type de réflexion systémique dont nous avons besoin davantage. Construire avec un objectif Il ne s’agissait pas de livrer un produit ou de fournir un service. Il s’agissait de concevoir quelque chose qui s’adapte aux rythmes et aux réalités du travail communautaire. Chez Third Wunder, nous n’avons pas abordé cela comme une agence construisant pour un client. Nous l’avons abordé comme des co-créateurs construisant avec des personnes qui se soucient. Chaque atelier, chaque boucle de rétroaction, chaque itération de l’application était enracinée dans cette conviction. La technologie ne devrait jamais remplacer la sagesse communautaire. Elle devrait l’amplifier. Et c’est exactement ce que ce projet visait à faire. Réflexions finales Quand nous disons que nous faisons du marketing pour ce qui compte, c’est ce que nous voulons dire. Nous sommes fiers de soutenir des organisations qui font un travail essentiel, souvent dans l’ombre, avec peu de reconnaissance. Et nous croyons que les outils que nous construisons devraient correspondre au cœur et à l’effort que nos clients apportent à la table. Les données communautaires ne sont pas qu’une tendance. Elles marquent un tournant—une manière pour les organisations d’accéder à une plus grande clarté, confiance et collaboration. Et si nous pouvons aider à donner vie à cette clarté, même de manière modeste, nous faisons le travail que nous nous sommes fixés. Share This Article Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email